Ma monture, à savoir un Dracaufeu aussi noir que les cendres, s'évapora doucement. La dernière chose que je vis fut mon propre corps en train de chuter dans le vide. Puis j'ouvris les yeux. Lorsque mes yeux s'habituèrent à l'obscurité de la pièce, je reconnu ma chambre. Mécaniquement, j'éteignis mon portable, afin que l'irritable son cesse. Jetant un coup d'oeil à l'autre habitant de la chambre, Red, je soupirai de soulagement lorsque je le vis dormir. Je ne l'avais pas réveillé. Mais ... normalement, son réveil aurait dû sonner en même temps que le mien. Prenant mon iPhone, je compris immédiatement ce qui se passait : nous étions samedi, et j'avais tout simplement oublié de désactiver la fonction réveil. Je n'étais pas très content là, car il m'était, je le savais, impossible de me rendormir.

Sortant de mon lit, je m'étirai, avant de filer à la salle de bain. Après avoir prit une douche et fait toute ma toilette, je retournai à la chambre, en tentant de rester discret. Bon, le samedi, pas de cours, et donc pas besoin de m'habiller avec l'uniforme de l'école. C'était un soulagement pour moi, car je n'étais pas vraiment ami-ami avec le pantalon écossais. Je vêtis donc un simple jeans, accompagné d'un t-shirt violet. Chaussant mes chaussures, j'attrapai ma ceinture à balls, l'attachais, et sorti de la chambre. Bon, j'avais réussi à ne pas tirer Red du sommeil, ce qui était, pour moi, un véritable challenge. Bon, qu'allais-je bien pouvoir faire aujourd'hui ? Je n'avais pas franchement envie de passer des heures à étudier. Et puis on était samedi ! Le soleil brillait à travers les fenêtres du foyer Célébi. J'allais donc, naturellement, aller dehors. En plus je pourrais faire sortir quelques uns de mes pokémons. Enfin, pas tous, car Atlas et Arès n'étaient pas les créatures les plus pacifiques, ni discrètes d'ailleurs. Et lorsqu'ils jouaient entre eux, un Tyranocif et un Dracaufeu, ça en fait du boucan !

Je ne pus m'empêcher de sourire en me retrouvant dehors : l'air encore frais du matin rempli agréablement mes poumons, tandis que le soleil commençait à se lever à l'horizon. Quittant la zone du foyer, je m'aventurai dans les jardins. Les rayons du soleil faisaient scintiller la rosée sur les plantes encore endormies. Au fur et à mesure que je m'enfonçais dans les jardins, j'avais l'impression que la nature se réveillait. Les gazouillements des oiseaux, le vrombissement des insectes. Après quelques minutes, j'arrivai au fin fond du jardin, à l'endroit le plus reculé. Là, la végétation était un peu moins bien entretenue, et me faisait penser à une jungle miniature. Puis, au milieu d'une sorte de clairière trônait un grand rocher plat. Prenant un peu d'élan, je pris place dessus. Sans même les regarder, car je connaissais leurs emplacements par coeur, je pris la pokéball d'Artémis. Lorsqu'elle se retrouva à l'air libre, ma Phylalli s'étira, étirant ses excroissances végétales en direction de l'astre solaire, et surtout, de sa chaleur. Puis je m'allongeai sur le dos, les mains derrière la tête. Vous l'avez compris, cette journée allait être placée sous le signe du repos. M'imitant, Artémis s'allongea à mes côtés, posant sa tête sur mon ventre.

Nous restâmes ainsi, côte à côte, jusqu'à que mon pokémon relève subitement la tête. Quelqu'un approchait. M'asseyant, j'observai le chemin, entre les broussailles, d'où se dessinait une silhouette ...